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Les maladies héréditaires

 

Les maladies héréditaires pouvant affecter le chien sont nombreuses et variées , pour les Rottweilers, voici les principales à retenir;

POURQUOI LES TESTS D'ADN ?

Le but est  de  rechercher les gènes provoquant les anomalies cardiaques, trouble des fonctions rénales, surdité prématurée, etc. en fonction de la race.

Le Rottweiler est sujet à plusieurs affections héréditaires fréquentes typiques des races de grande taille : dysplasies (de la hanche et du coude), troubles osseux, problèmes oculaires, troubles de la coagulation, malformations cardiaques, cancer et entropion (enroulement des paupières vers l'intérieur). Voyons-les ici plus en détail;

Les maladies cardio-vasculaires du Rottweiler

  • La fibrillation atriale idiopathique

  • La fibrillation auriculaire décrit des contractions très rapides du muscle cardiaque, en particulier dans les oreillettes. Les ventricules se contractent alors plus rapidement que la normale, mais le rythme peut être régulier ou irrégulier. L’affection est longtemps asymptomatique mais peut parfois évoluer vers une insuffisance cardiaque. Un traitement médical n’est nécessaire qu’en cas de fibrillation rapide.

  • Les malformations congénitales de la valve mitrale

  • La valve mitrale est l’orifice qui sépare les cavités cardiaques du côté gauche du cœur. Quand elle présente des malformations présentes dès la naissance du chien, le sang reflue du ventricule vers l’oreillette, ce qui provoque une augmentation de volume des chambres cardiaque à gauche. Un animal qui présente ce type de malformation peut être asymptomatique ou présenter de la toux, une intolérance à l’effort, des difficultés respiratoires et des syncopes. Le traitement est médical et consiste seulement pour l’heure à pallier l’insuffisance cardiaque du chien.

  • La myocardiopathie hypertrophique

  • Cette affection se caractérise par un épaississement de la paroi qui sépare les ventricules cardiaques ainsi que de celle du ventricule gauche. Elle ne se manifeste généralement pas aucun symptôme pendant plusieurs années mais évolue ensuite vers une insuffisance cardio-respiratoire. Aucun traitement curatif n’est actuellement disponible pour cette maladie.

  • La sténose aortique

  • La sténose aortique décrit un rétrécissement au niveau de la valve aortique du cœur par laquelle le sang quitte le cœur et se dirige vers le reste du corps. Lorsque cette valve se rétrécit, cela implique un travail supplémentaire pour le cœur qui doit « pomper » plus fort pour forcer le sang à sortir par la valve, ce qui entraîne à terme une insuffisance cardiaque. Dans les cas légers de sténose aortique, le traitement n'est généralement pas nécessaire mais dans les cas modérés à graves, une médication à long terme peut être nécessaire. Un traitement chirurgical existe mais il est peut pratiqué. L'exercice physique doit également être limité chez les chiens présentant une sténose aortique, en particulier ceux qui souffrent d'une maladie grave.

Les maladies de la peau chez le Rottweiler

  • La furonculose du menton

  • La furonculose du menton, communément appelée acné canine, est un trouble inflammatoire des lèvres et de la peau du museau. Les chiens atteints présentent souvent de gros boutons rouges et des pustules sur la peau. Dans les cas plus sévères, on peut observer un gonflement généralisé des lèvres et du museau et une fistulisation des furoncles. Non traités, les cas graves d'acné canine peuvent entraîner des cicatrices permanentes. L’acné canine se traite généralement avec des soins locaux et des antibiotiques par voie systémique.

  • L’hypotrichose congénitale

  • L’hypotrichose congénitale est une dermatose dans laquelle les chiens atteints perdent leurs poils au cours des tous premiers mois de leur vie. Aucun traitement n’est possible mais l’hypotrichose congénital n’a aucune conséquence sur la survie de l’animal.

  • L’ichtyose

  • L'ichtyose est une maladie de la peau dans laquelle la couche externe de la peau ne se développe pas correctement. La peau touchée est rugueuse et recouverte de squames épaisses et grasses adhérentes au poil, semblables à des écailles de poisson. Les chiens atteints peuvent présenter en plus des zones de peau épaissie hyperpigmentée, ainsi qu'un épaississement des coussinets plantaires. L'ichtyose est malheureusement incurable mais les symptômes peuvent être atténués par des soins topiques et des shampooings.

  • La lipidose folliculaire du Rottweiler

  • La lipidose folliculaire se caractérise par une perte des poils fauves de la face et des pieds chez le chien de race Rottweiler. Très rare, cette affection ne connaît aucun traitement curatif mais la maladie n’a aucune incidence sur l’espérance de vie ni sur le confort de vie de l’animal.

  • Le mélanocytome

  • Le mélanocytome désigne une prolifération bénigne des mélanocytes, les cellules pigmentaires de la peau. Il se caractérise par l’apparition d’un nodule de petite taille, bien délimité qui peut être retiré chirurgicalement.

  • La parakératose folliculaire

  • La parakératose folliculaire est une maladie de peau génétique des chiens de race Rottweiler et Husky sibérien. Cette maladie se traduit surtout par un pelage terne et gras avec une peau  squameuse (séborrhée présente dès la naissance et qui s’intensifie avec l’âge). Elle peut être associée à d’autres anomalies et malformations. Il n'existe pas de traitement spécifique pour cette affection, bien que des shampooings antiséborrhéiques émollients puissent atténuer les symptômes cliniques.

  • Le vitiligo

  • Le vitiligo est une dermatose qui se caractérise par la présence de « taches » dépigmentées sur la peau et le pelage. Les zones les plus souvent concernées sont les lèvres, la truffe, la muqueuse buccale et les coussinets. Quand la maladie est d’origine héréditaire, les premiers signes se manifestent généralement entre l’âge de 6 mois à 3 ans. Aucun traitement ne permet de guérir la maladie mais cette dernière n’a que des conséquences esthétiques.

Ses maladies neurologiques

  • Le complexe polyneuropathie-paralysie pharyngée

  • Le complexe polyneuropathie-paralysie laryngée est une affection due à une dégénérescence des fibres nerveuses sensitives et motrices au niveau du système nerveux périphérique et qui se traduit par une paralysie laryngée et divers troubles neuromusculaires. Chez le Rottweiler, les signes cliniques de la maladie apparaissent très tôt, dès ses 8 à 12 semaines. Aucun traitement n’existe et les animaux atteints doivent généralement être euthanasiés en raison des difficultés locomotrices et respiratoires qu’ils rencontrent.

  • La dystrophie neuro-axonale

  • La dystrophie neuroaxonale chez le chien est une maladie génétique qui provoque une dégénérescence progressive des cellules nerveuses du système nerveux périphérique et/ou central. La détérioration progressive des cellules nerveuses entraîne le développement de corps sphéroïdes qui s'accumulent sur les fibres nerveuses et dans le système nerveux central. La maladie se traduit notamment par une ataxie cérébelleuse, des difficultés respiratoires, des chutes fréquentes, des tremblements de la tête et parfois par une incontinence urinaire et fécale. Aucun traitement curatif n'est hélas disponible et la maladie est évolutive.

  • La leucoencéphalomyélopathie

  • La leucoencéphalomyélopathie est une affection qui a été uniquement décrite chez des chiens de race Rottweiler. Il s’agit d’une maladie dégénérative du système nerveux central qui se caractérise par une démyélinisation des neurones. Les signes cliniques de la maladies apparaissent généralement avant les 4 ans de l’animal et consistent en une ataxie plus marquée au niveau des pattes avant et divers troubles de la proprioception. La maladie évolue vers une tétraparésie (atteinte des quatre membres par une diminution des possibilités de contraction des muscles) qui conduit à l’euthanasie du chien dans les 6 à 12 mois suivant l’apparition des premiers symptômes.

  • La mucopolysaccharidose de type I

  • La mucopolysaccharidose de type I est une maladie de surcharge lysosomale qui entraine un retard de croissance, des malformations faciales et squelettiques, des boiteries, des troubles de la vision et des troubles du comportement. Aucun traitement curatif n’est, pour l’heure, disponible bien que plusieurs traitements expérimentaux soient en cours.

  • La narcolepsie

  • La narcolepsie désigne des troubles chroniques du sommeil. L'animal narcoleptique s'endort littéralement, souvent pendant qu'il est physiquement actif, puis se réveille brusquement comme si de rien n’était. La narcolepsie est souvent liée à un autre trouble neurologique appelé cataplexie, qui entraîne une paralysie musculaire temporaire et une chute. Un traitement médical existe et il devra être administré à vie.

  • L’amyotrophie spinale

  • L’amyotrophie spinale, également appelée « maladie du motoneurone », consiste en une dégénérescence prématurée des neurones moteurs. La maladie se manifeste ainsi par une faiblesse musculaire généralisée, des difficultés à se mouvoir ainsi que des troubles digestifs et respiratoires. Aucun traitement n’existe à l’heure actuelle.

  • La hernie discale

  • La hernie discale est une maladie une maladie du disque intervertébral qui entraîne des douleurs et des troubles neurologiques en cas de compression de la moelle épinière. Les hernies discales, selon leur stade, se traitent médicalement ou chirurgicalement.

  • La spondylomyélopathie cervicale

  • La spondylomyélopathie cervicale, également appelée syndrome de Wobbler, est une instabilité des vertèbres cervicales responsable d’une compression de la moelle épinière et des racines nerveuses qui entraîne des troubles neurologiques et des douleurs cervicales. Le traitement est d’abord médical et consiste à gérer la douleur, à restreindre l'activité pendant plusieurs mois et à faire porter une minerve au chien. Il existe également des options chirurgicales.

Les troubles musculo-squelettiques

  • La dysplasie fibreuse des os

  • La dysplasie fibreuse des os est une fragilité extrême des os associée à une déformation de ces derniers, en particulier au niveau des os longs, des os du crâne et des côtes. Aucun traitement spécifique n’est disponible. Seuls les symptômes de la maladie peuvent être traités.

  • La dystrophie musculaire liée au chromosome X

  • La dystrophie musculaire est une maladie héréditaire qui affecte les muscles. Généralement associée à un défaut localisé sur le chromosome sexuel X, les chiens mâles sont plus susceptibles de présenter des signes de la maladie que les femelles.

  • L’affection se manifeste par toute une panoplie de symptômes dont une démarche raide ou « en saut de lapin », une tolérance à l'exercice réduite, une diminution de la masse musculaire, des régurgitations dues à mégaœsophage et des difficultés à déglutir normalement en lien avec une hypertrophie des muscles de la langue. Aucun traitement curatif n’est disponible actuellement et les animaux atteints par cette maladie meurent généralement aux alentours de leurs 2-3 ans en raison de complications cardiaques et respiratoires.

  • La fragmentation du processus coronoïde ulnaire

  • La fragmentation du processus coronoïde ulnaire est une anomalie qui fait partie de la dysplasie du coude. Il s’agit d’un défaut de développement d’une petite protubérance osseuse située à l'extrémité du cubitus dans l'articulation du coude. Cette anomalie provoque une douleur et une instabilité articulaire qui peut être traitée chirurgicalement.

  • La rupture du ligament croisé crânial

  • La rupture du ligament croisé crânial est la rupture d’un des ligaments qui permet de maintenir en place l’articulation du genou. Elle survient généralement à la suite d’un traumatisme mais pourrait être favorisée par une dégénération du ligament due à un défaut d’apport vasculaire.  Une rupture des ligaments croisés est généralement extrêmement douloureuse et l'articulation du genou devient instable, ce qui entraîne une boiterie. Il existe cependant des solutions chirurgicales.

  • Les hémivertèbres

  • Les hémivertèbres désignent une malformation congénitale du rachis responsable de douleurs et de troubles de la locomotion. Un traitement chirurgical peut être parfois envisagé selon les cas.

  • La panostéite éosinophilique

  • La panostéite est une inflammation douloureuse des os longs qui se produit pendant la croissance de l’animal. Elle peut provoquer des provoquant une boiterie changeante qui va d'une patte à l’autre ou qui touche plusieurs pattes en même temps. Les chiens atteints de panostéite ont souvent des épisodes récurrents jusqu'à l'âge de 2 ans, âge auquel elle se résorbe spontanément. La douleur peut être gérée médicalement à l’aide d’anti-inflammatoire et de repos.

  • La myopathie du muscle gracile et du semi-tendineux

  • La myopathie du muscle gracile et muscle semi-tendineux est également appelé myopathie fibrosante. Il s’agit une anomalie présente à la naissance et qui se caractérise par un remplacement du tissu musculaire par du tissu tendineux. Il en résulte une notamment boiterie des pattes arrière, une réduction de la foulée et une rotation de la patte. Un traitement chirurgical existe.

Les maladies respiratoires

  • La dyskinésie ciliaire primitive

  • La dyskinésie ciliaire est une anomalie des cils qui tapissent notamment la muqueuse respiratoire. L’affection se traduit entre autres par des infections respiratoires récurrentes et par des troubles de la fertilité. Aucun traitement ne permet de guérir la maladie.

Les maladies rénales et urinaires du Rottweiler

  • Les glomérulopathies primitives

  • Le Rottweiler peut être atteint de glomérulopathie atrophique, une anomalie des glomérules rénaux qui le conduit à développer progressivement une insuffisance rénale. Il n’est pas possible de guérir la maladie mais on peut ralentir sa progression à l’aide d’un traitement médical.

Les maladies digestives du Rottweiler

  • La lymphangiectasie intestinale primaire

  • Il s’agit d’une dilatation des vaisseaux lymphatiques intestinaux à l’origine d’une entéropathie exsudative, autrement dit une perte de protéines du système sanguin dans le tractus gastro-intestinal. La maladie se manifeste par divers symptômes dont une diarrhée chronique, entre autres troubles digestifs. Le traitement repose essentiellement sur des mesures diététiques.

  • Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac

  • Le syndrome de dilatation torsion de l’estomac consiste en un gonflement de l’estomac qui se remplit de gaz suivie d’une torsion sur lui-même de sorte que l'entrée et la sortie de l'estomac ainsi se retrouvent complètement bloquées. Ce syndrome se manifeste par la survenue de douleurs abdominales et de tentatives de vomissements improductifs.  Il s'agit d'une urgence vitale qui nécessite une intervention chirurgicale.

Les maladies endocriniennes du Rottweiler

  • La maladie d’Addison

  • La maladie d'Addison désigne l'hypocorticisme causé par une diminution de la production d'hormones de la partie externe ou cortex de la glande surrénale. Les signes cliniques de la maladie d'Addison sont généralement vagues et non spécifiques :  léthargie, diarrhée, vomissements, soif et miction augmentées, perte de poids, tremblements etc. Le traitement repose sur l’administration de médicaments corticoïdes.

  • Les maladies tumorales du Rottweiler

  • Parmi les maladies tumorales auxquelles le Rottweiler peut être prédisposé, on peut citer :

  • le sarcome histiocytaire (tumeur de cellules immunitaires),

  • le mélanome,

  • l’ostéosarcome du squelette  appendiculaire.

Autres anomalies : ectopie testiculaire, diabète sucré juvénile, hernies.

Chaque race de chiens peut être affectée par certaines maladies héréditaires particulières. Pour certaines, le mode de transmission héréditaire a été clairement établi, pour d’autres il est fortement suspecté.

Le saviez-vous ?

 

Brachyourie

Short tail ; Anury, Bobtail

aussi appelée Anourie

Raccourcissement congénital de l’appendice caudal par diminution numérique des vertèbres coccygiennes, allant de l’absence de queue à ¾ de queue. C’est un des critères de sélection pour certaines races. Elle touche parfois les animaux atteints de spina bifida.

Un chien peut-il naître sans queue ? Quelles sont les races de chiens sans queue ?

L’absence de queue ou anourie chez le chien

Quand un chien n’a pas de queue ou qu’il a une queue courte, on dit respectivement qu’il est anoure ou brachyoure.

Certains chiens naissent avec une queue naturellement courte sans que cela ne soit considéré comme une anomalie par rapport au standard de leur race. Mais, l’absence de queue chez le chien peut aussi être secondaire à une anomalie congénitale ou à une prédisposition raciale du chien.

Bien évidemment, l'absence de queue peut aussi résulter d’une caudectomie, c’est-à-dire d’une coupure volontaire de la queue du chien par un acte chirurgical vétérinaire. Cette pratique est encore autorisée en France, selon certaines conditions.

La brachyourie chez le chien

La brachyourie, ou queue courte, désigne un raccourcissement congénital de la queue par une diminution du nombre des vertèbres coccygiennes. Le raccourcissement de la queue va d’une queue réduite d’un quart de sa longueur, par rapport aux standards attendus de la race à l’absence totale de queue.

Bon à savoir

Le nombre de vertèbres coccygiennes varie de 18 à 22 chez le chien.

Dans la plupart des cas, cette « anomalie » n’entraîne généralement aucun problème de santé associé mais seulement un préjudice esthétique pour le propriétaire de l’animal et parfois une non-confirmation du chien lorsque son standard de race le précise.

Cependant, cette anomalie peut parfois être associée à une spina bifida, c'est-à-dire une anomalie du développement de la colonne vertébrale du chien, entraînant des troubles neurologiques tels qu’une ataxie des membres postérieurs.

Pour de nombreuses races de chien, la brachyourie est due à une mutation du gène T, un gène présent sur un chromosome non sexuel qui code normalement pour une protéine impliquée dans le développement embryonnaire.

L’anomalie est héréditaire et se transmet selon un mode de transmission autosomique dominant. Cela implique que les chiens qui expriment le caractère « queue courte » ne possèdent qu’un gène muté sur deux. Les chiens qui héritent dans leur patrimoine génétique de deux copies du gène muté ne sont généralement pas viables et meurent in utero. Pour ces raisons, il est donc déconseillé aux éleveurs de faire reproduire les chiens nés avec une queue courte, et surtout de croiser un mâle et une femelle à queue courte.

Les races de chien susceptibles de présenter la mutation du gène T, et donc une queue anormalement courte voire absente sont les suivantes :

 Des chiens appartenant à d’autres races peuvent aussi naître naturellement avec une queue courte sans qu’une mutation du gène T n’ait été retrouvée. D’autres causes génétiques, encore inconnues à ce jour, sont alors certainement en cause. Parmi ces races, on retrouve :

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